d’Or couru â l’autodrome de Linas-Montlhéry.
Quelques modifications furent apportées à ce scooter en vue des dures épreuves qu’il allait devoir affronter.
En premier lieu le cylindre fut coiffé d’une Vortex ce qui, tout en augmentant légèrement le taux de compression, garantissait
un meilleur refroidissement. Un carburateur Dellorto type Racing à cuve séparée de 23 mm de passage de
vint prendre la place du carburateur d’origine. Et enfin un pot d’échappement Motophone compléta l’équipement spécial.
Citons également une entrée d’air additionnelle pour la turbine s’ouvrant à l’avant du marche pied.
La partie cycle, elle aussi, subit quelques améliorations: un réservoir de carburant d’une contenance de 12 litres prit place au
centra du scooter entre le tube de direction et la selle, des amortisseurs supplémentaires augmentèrent sensiblement le confort,
et la tenue de route, l’avant un G.N. et à l’arrière un Girolux, une selle double Aurora permit aux pilotes de s’allonger sur la machine
et enfin un éclairage Cibié, se composant d’un phare frontal de 130 et d’un «antibrouillard » de 130 au garde-boue, rendit la ronde nocturne plus
sûre et moins fatigante.Tout au long des 24 heures, le Lambretta couvrit la distance de 1.508,85 km, ce qui représente une moyenne horaire de 62,668 km/h.
Les pilotes soulignèrent l’excellente tenue de la bougie qu’ils n’eurent point a changer: une Marchal RR33H d’un degré thermique de 240.
Des louanges aussi pour l’huile Antar 2 temps d’une miscibilité parfaite.
A la lueur de la courte promenade que nous avons faite en chevauchant ce scooter compétition, voici ce que nous avons remarqué.
La position tout â fait « course » ne manqua pas d’agrément, Petit guidon étroit, commandes bien en mains, possibilité de s’allonger sur
le réservoir (recouvert de caoutchouc mousse) et... bruit d’échappement dépassant certainement les 95 phones. Un reproche:
l’insuffisance du freinage. La pédale de commande du frein arrière ayant conservé sa place d’origine, n’était pas commode à atteindre en position couchée
et le frein avant manquait d’efficacité. Les accélérations se révèlent supérieures à celles qu’il est possible d’obtenir d’un Lambretta normal,
mais la vitesse de pointe est sensiblement la même à 5 km/h. près (88-89 km/h au lieu de 82-83).
La présence de la super-culasse et du carburateur racing out donc fait gagner des CV au bas-régimes, sans apporter d’augmentation notable de tours/minute.
Le Bol est avant tout une course d’endurance et la préoccupation majeure des concurrents est de « tenir ».
La Lambretta de Brugeilles et Daric a tenu jusqu’au bout sans jamais laisser tomber la moyenne.
La présence du gros réservoir améliore sensiblement la répartition du poids sur les deux roues et il s’ensuit, malgré les petites roues, une stabilité remarquable
qui permet de virer vite en couchant la machine, comme une moto. Un bel engin qui fera certainement encore parler de lui!
Source: Revue Technique Motocycliste n°1
15/07/1955
A suivre!!!
